La cuisine vietnamienne regorge de plats savoureux. Cependant, s’il en est un qui représente à la fois la diversité culinaire et l’âme du pays, c’est bien la soupe. En effet, qu’elle soit dégustée au petit matin pour commencer la journée ou partagée en famille lors d’un repas convivial, la soupe vietnamienne est un véritable symbole de la richesse culturelle et gastronomique du Vietnam. D’ailleurs, chaque région du pays offre sa propre version, avec des particularités qui reflètent son identité. Par exemple, dans le nord, on trouve des bouillons clairs et parfumés, tandis que dans le sud, les soupes se distinguent par des saveurs plus intenses et épicées. Ainsi, en explorant ces délicieuses préparations, on découvre non seulement un savoir-faire ancestral, mais aussi l’histoire et la géographie d’un pays. En somme, chaque bol raconte une histoire unique, où tradition et innovation se rencontrent. C’est pourquoi, nous vous invitons à découvrir avec nous les différentes soupes vietnamiennes, leurs ingrédients traditionnels, et les subtilités qui ravissent les papilles.
Qu’est-ce qui fait de ce plat une telle attirance ?
Tout d’abord, nous voudrions vous expliquer qu’est-ce que la soupe phở. C’est un plat composé des nouilles de riz _ bánh phở, et d’un bouillon de bœuf. Ce qui est spécial dans ce bouillon, c’est qu’il est cuit pendant un temps assez long, préférablement pendant 2 à 3 jours, avec des os de bœuf, de l’oignon grillé, de l’anis étoilé, des bâtonnets de cannelle, du gingembre et de la cardamome brune. Cette combinaison d’épices lui emporte une odeur extraordinaire, qui est parfaite pour commencer une journée dans un pays exotique. De plus, on la saisonne avec des herbes odoriférantes : de la coriandre, du basilic thaï, de la ciboule,… qui ajoutent un note de fraicheur pour le plat. Au dernier moment, chacun ajuste, selon son goût, du citron ou des clous d’ailes vinaigrés ; de la sauce de piment ou des rondelles de piment oiseau.
Alors quelle est la meilleure soupe Vietnamienne ?
C’est le pho bac
Ce plat vient du Nord du pays, et utilise un bouillon de bœuf. Une autre version aussi très préférée à Hanoï est le phở de poulet. Le plat fameux se mange aussi très différemment selon les régions : au Nord, le bouillon est roi, alors que le phở du Sud présente plus de garnitures (herbes aromatiques, oignon émincé au vinaigre) ; un bol phở du Sud ne manque jamais de germes de soja, tandis que celui du Nord n’en contient jamais ; le bouillon de la soupe_phở Nam Định va mieux avec de la vinaigre qu’avec du citron ; et la version californienne est servi avec de portion géante, comparant avec celle du Vietnam…
Ce plat de goût subtil est, convenable pour le petit-déjeuner, mais peut se manger aussi à tout moment de la journée. À Hanoï, le lieu de pèlerinage des amateurs de la soupe phở, on peut y trouver des places fameuses pour en manger, chacune se dédie à un moment spécifique du jour. La soupe vietnamienne constitue un tel régal qu’il est devenu un rituel non officiel des vietnamiens qui reviennent dans leur pays après un long trajet, d’avoir un bol de phở comme leur premier mets chez soi.
Les amateurs de soupe vietnamienne à Hanoï connaissent tous Didier Corlou, l’ancien chef exécutif du Métropole de Hanoï, le français qui est tombé amoureux de Hanoï et du phở depuis plus de 20 ans. Sur son plat préféré, il a constaté : “Peu importe avec quoi vous le cuisinez. Finalement, la soupe vietnamienne restera ce qu’il était avant: la vanité des hanoïens.”
Pour terminer une introduction simplifié sur cette soupe “pho”, et de commencer peut-être votre amour pour ce plat, nous vous présentons ce que Nguyen Tuan, un de nos plus grands écrivains contemporains, et un des plus grands chercheurs culturels sur Hanoï, en a à dire : « Je trouve que parmi les innombrables et fécondes réalités du peuple vietnamien, il en est une essentielle, c’est le « pho » […] une seule bouchée et voilà qu’on savoure tout l’immensité, la richesse, la beauté du pays. »