Comment se comporter lors d’un voyage au Vietnam?
Les Vietnamiens sont toujours très polis et discrets. Il se peut qu’il y ait parfois des quiproquos, des problèmes de compréhension mais rien ne sert de se fâcher, surtout devant le public. Celui qui se fâche est grossier, celui qui reçoit les invectives se sent humilié.
Au Vietnam on dit souvent: “Devant le monde, on enseigne son fils, et, sur l’oreiller, sa femme”.
La discrétion est une des qualités des vietnamiens, sauf parfois dans des occasions bien arrosées.
Pour les habits
La tenue vestimentaire doit être respectueuse des habitudes du pays. Les visiteurs viennent de loin, donc ils doivent prévoir leurs habits corrects. On ne doit pas se promener torse nu, de même les épaules nues pour les dames. On sera mal vu et jugé incorrect.
Les mini-jupes sont des tenues de discothèques ou de soirée, pas des tenues pour les visites de la journée, surtout des pagodes ou temples… Les jupes mini-longues ou les pantalons sont préférés, les bermudas tolérés. Les shorts très courts sont jugé indécents.
Les Vietnamiens attendent que l’on respecte les pagodes et temples par une attitude et une tenue discrète. Il est préférable de se déchausser en entrant dans les monuments religieux, tout comme en entrant chez l’habitant lorsqu’on y est invité.
Si les Vietnamiens vous reçoivent chez eux en pyjama il ne faut surtout pas s’en offusquer, c’est un signe d’amicale hospitalité.
Autrefois les Vietnamiens se préservaient de beaucoup de dangers dont certains ont disparu de nos jours. Il subsite cependant quelques traces de cette attitude de défense ici et là dans la pays.
Ces coutumes sont dues d’une part à la superstition, d’autre part au niveau d’instruction encore limité ou quelquesfois à une intention délicate envers quelqu’un. Pour ce phénomène, il est difficile de trouver une explication adéquate. Il y a certaines coutumes, certains rituels qui sont encore observés dans tout le pays; d’autres sont dans quelques régions. Il n’est pas inutile, à notre avis, d’en citer quelques uns encore largement pratiqués pour aider les touristes étrangers, à éviter des incidents regrettables pendant leur séjour au Vietnam.
Devant les enfants
En France, lorsqu’on est à côté de quelqu’un qui éternue, on lui dit: “à vos souhaits” ou à tes souhaits” selon le cas. Au Vietnam, quand un enfant éternue, on lui souhaite: “riz, sel!”, “ longévité”, “ cent ans”.
Quand il a le pharynx entravé par une arête de poisson, on tourne légèrement le plateau sur lequel sont posés les plats, sans que les autres le voient, ou bien on prend une grande baguette et on en frappe le trépied de cuisine.
Si les parents apprécient que l’on fasse des compliments sur leurs enfants il ne faut surtout jamais poser la main sur la tête d’un enfant, ni féliciter une jeune maman de la beauté d’un nourrisson. Face à tout jeune bébé, il vaut mieux ne rien dire. En faire le louange risquerait d’éveiller la jalousie de mauvais génies qui alors s’attaqueraient à l’enfant.
Pour les Vietnamiens
Pour consoler quelqu’un qui a perdu une grosse somme d’argent ou des objets de valeur, on lui dit généralement: “Le bien remplace l’homme”
La façon dont les vietnamiens parlent sont extrêmement riche et imagée. Ils préfèrent utiliser les périphrases figuratives. Au lieu de demander à une jeune fille: “Quand est-ce que vous vous mariez?” on dirait plutôt: “ Quand est-ce que vous m’inviterez (me donnerez) à mâcher du bétel? Compréhensive et très délicate, la jeune fille répond: “Monsieur, personne ne daigne les yeux sur moi!”
Pour une personne qui retourne à son village natal, après une longue absence, et qui, dans la conversation avec les villageois, demande des informations sur une certaine personne qu’il connaissait; si l’on lui répond: “eh, bien! Dieu nous en préserve, il est maintenant en train de chanter la chanson” le poisson” . Il comprend tout de suite chanter la chanson “ le poisson” signifie mendier-le mendiant, assis au bout du marché, tend la main et dit: “ ayez pitié de moi, monsieur, madame, le poisson vit grâce à l’eau, moi grâce à vous!”
A la campagne, surtout dans certaines régions montagneuses, il existe encore certains tabous. La femme qui vient d’accoucher dans sa chambre ne doit pas parler aux gens de l’extérieur, de peur de faire un lapsus, ultérieurement. Il est donc déconseillés à la personne étrangère d’entrer dans maison où il y a une femme en couches.
On n’aime pas qu’une personne inconnue accouche dans sa maison. Une femme qui attend son premier enfant s’abstient de ne pas cueillir de fruits, de peur que les autres fruits de l’arbre ne soient endommagés.
Il est surtout déconseillé aux femmes enceintes d’aller auprès des morts ou de suivre un cortège funèbre.
Quand un enfant dort, il ne faut pas poser de quoi que ce soit sur son visage, de peur que ses esprits ne le reconnaissent plus, quand il se réveillera.
A table
A table, on attend que les personnes les plus âgées prennent leurs baguettes. Par respect, le plus jeune invite ses aînés à manger à tour de rôle, en commençant par le doyen.
Après avoir mangé, il faut mettre les baguettes sur le bol, en disant: “Excusez-moi, mais, j’ai suffisamment mangé”. On n’a pas peur d’être impoli avec la maîtresse de la maison, lorsqu’on dit: “j’ai suffisaamment mangé”, car cela signifie: “j’ai très bien mangé”.
Lorsqu’on vous sert des mets, il est bien de dire: “Merci, monsieur, madame…” en avançant votre bol pour en recevoir. Evitez surtout de prendre la nourriture avec vos baguettes. Cela causerait une querelle entre celui qui vous offre les aliments et une autre personne avant la fin du repas. Quand vous poussez le riz du bol dans votre bouche avec les baguettes, évitez de faire du bruit en frottant les baguettes contre le bol. Vous seriez jugé grossier. Mangez d’une manière correcte.
Si l’on vous invite à reprendre encore une autre tasse d’alcool, et que vous n’en voulez plus, vous refuserez, en agitant votre main. Il ne faut pas (renverser la tasse) mettre votre tasse à l’envers, de peur de causer une querelle à la fin du repas.
Les élèves ne doivent surtout pas manger du gratin di riz, de peur d’être inintelligents; de pattes de coq, de peur que leurs mains ne tremblent quand ils écrivent. Certains parents, le jour de l’examen de leurs enfants, font cuire du riz gluant avec du haricot(mungo), à la vapeur, pour qu’ils y réussissent; car dô(haricot mungo) en vietnamien signifie également” réussir”. Aucun élève mange des bananes avant l’examen, car c’est glissant, c’est à dire Il sera refusé.
Au Vietnam, tous les plats sont servis en même temps sur le plateau. En été, dans chaque repas. Il y a souvent un grand bol de potage pour tout le monde.
La cuillère pour prendre des légumes ou la partie solide du potage. On sera mal vu si l’on avale du bouillon, en faisant du bruit.