Le Cheo du Vietnam – Théâtre populaire traditionnel vietnamien
Résumé du contenu
Le Chèo est l’un des plus anciens et des plus beaux arts du Vietnam. Né dans les villages du delta du fleuve Rouge, ce théâtre populaire vietnamien mêle chants, danses, musique et comédie pour raconter les histoires de la vie quotidienne, avec humour et émotion. Transmis de génération en génération, le Chèo vietnamien reflète l’âme du peuple : simple, profond et profondément attaché à la nature et à la communauté.
Lors des fêtes de village et des célébrations bouddhiques, les habitants se rassemblent autour d’une scène improvisée pour admirer les acteurs-chanteurs et rire des personnages hauts en couleur. Plus qu’un simple divertissement, le Chèo est une expression vivante de la culture vietnamienne, un art populaire qui relie tradition, musique et esprit collectif.
Origine du Cheo au Vietnam
Le Cheo (en français : théâtre populaire vietnamien) est un genre théâtral traditionnel profondément ancré dans la culture du Nord du Vietnam. Très présent dans la région du delta du fleuve Rouge et les villages de la moyenne région, il se joue principalement lors des fêtes villageoises, des foires locales ou des célébrations religieuses.

Spectacle de cheo au vietnam
Véritable théâtre du peuple, le Chèo vietnamien est né sous les dynasties Ly et Tran (XIᵉ – XIVᵉ siècles). Inspiré des chants folkloriques, des danses populaires et des pantomimes rurales, il a peu à peu évolué pour devenir, au XVe siècle, un genre théâtral à part entière. Mêlant musique, poésie, comédie et satire, le Cheo reflète l’âme du Vietnam traditionnel et le quotidien des paysans, avec humour, sagesse et émotion.
Performance théâtre riche
Les spectacles de cheo se déroulent en face du Dinh ou devant une pagode bouddhique. La troupe, composée d’acteurs-chanteurs et de musiciens se déplace de village en village; tous les accessoires tiennent dans un coffre qui constitue, avec une natte, le seul élément de décor. Le Cheo Vietnam possède un vaste répertoire qui laisse une place prépondérante à l’improvisation des acteurs et l’on juge une troupe sur sa capacité à renouveler et à actualiser un thème connu. L’orchestre, qui comprend des tambours, des gongs, des crécelles, deux instruments à cordes et une flûte, est assis à droite de la scène. Un spectateur versé dans l’art du Cheo frappe sur une grand tambour réservé au public pour signaler le début de la pièce. Lorsqu’un acteur joue ou chante particulièrement bien, un des spectateurs martèle la peau du tambour, marquant ainsi l’approbation générale. Si le public juge la représentation mauvaise, on frappe le bois du tambour.

La pièce commence par une série de roulements de tambour qui se terminent par trois coups. C’est à moment que l’orchestre entonne l’ouverture au cours de laquelle l’actrice principale présente l’intrigue de la pièce. Le puplic connait parfaitement toutes les règles du Cheo, qui furent définies dès 1501. Tout au long de la pièce, les acteurs commentent l’action, questionnent le public qui leur répond. Des mélodiés connues de tous symbolisent certains événements tels que le mariage, la naissance, la mort. Tous les gestes des acteurs, y compris les mouvements des yeux et de la bouche, ont un sens particulier. Le choeur et le bouffon, personnage clé omniprésent, soulignent les moments dramatiques. Le bouffon (he), maquillé de noir, interrompt les joueurs et commente leurs actions, se moque d’eux ou loue leurs prouesses. Souvent, le public interpelle un acteur pour lui demander de rejouer une séquence ou l’interroger sur un détail de l’intrigue. Le théâtre cheo proche de la vie paysanne qui porte l’esprit de synthèse de la culture agricole, cet esprit se révèle nettement dans l’art des sons et des couleurs. Le cheo vietnamien est aussi la forme de théâtre populaire la plus démocratique.
Español
Italiano
Português
Deutsch