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En coopération avec L’école des rizières – Voyage 2019 – Chapitre 11

Voyage 2019 – chapitre 11 : Découverte du village de Lao

Nous sommes le lundi 16 septembre, il est 5h00 et notre réveil vient de sonner.

Après une courte nuit, ouvrir les yeux est le premier grand défi de la matinée.
L’hôtel n’a pas de cuisine, alors c’est dans la rue que nous cherchons un marchand ambulant pour acheter un peu de riz et du pain pour le petit déjeuner.
La route qui nous mène au village de Lao, où Bau mène ses projets, est sinueuse, dangereuse…
Sur notre droite, le véhicule effleure la montagne, sur notre gauche, les roues frôlent le vide et ses centaines de mètres de dénivelé.
Au bout d’une heure de petites routes de montagne, nous sommes enfin arrivés au village de Lao et c’est dans la maison du chef du village que Bau fait le point sur ses chantiers.
C’est grâce à des randonneurs que Bau a découvert ce village isolé qui souffrait d’une grande pauvreté.

Alors il a contacté le chef du village et le 11 août dernier, il s’est déplacé avec ses salariés pour apporter un lot de nourriture (riz, nouilles, sel, huile) à 82 familles en grande précarité.

Il a également financé la construction d’une cantine dans l’école du village et offert à chaque enfant, un jouet, une paire de claquettes, un cartable et des fournitures scolaires pour toute l’année.
l'école des riziere photo 1
Lors de son séjour à Lao, Bau a été marqué par les conditions de logement particulièrement précaires.
Face à cette situation, il a décidé de construire 4 maisons pour y reloger des familles en grande difficulté.
La première famille que Bau a choisi de reloger est celle de M. et Mme Chao.

M. et Mme Chao sont sourds muets et parents de 4 jeunes enfants.

Malgré leur très jeune âge, la vie ne les a pas épargnés et Bau a été frappé par les traces laissées sur leur visage par les épreuves qu’ils ont traversées.
La petite rizière qu’ils exploitent ne leur permet pas de nourrir toute la famille, alors ils se contentent de manger du maïs et du manioc, une bonne partie de l’année.
Quand Bau les a rencontrés, la structure de leur maison menaçait de s’effondrer et le toit en paille de riz était très abimé.
Ils vivaient sans aucune commodité et dormaient à 6 dans le lit que M. Chao avait fabriqué.

Le rêve de M. Chao était d’offrir une maison plus confortable à sa famille mais avec les 4 000 000VND (150€) qu’il avait mis de nombreuses années à économiser, il était bien loin d’avoir le budget pour réaliser son projet.

Sachant que le gouvernement vietnamien autorisait les familles Hmong à récupérer dans la forêt, le bois nécessaire à la construction de leur maison, Bau s’est dit que si tout le village se mobilisait sur le chantier, 15 000 000VND (580€) suffiraient pour acheter la tôle et le béton permettant d’achever la construction.
A la demande de Bau, le chef du village a accepté de devenir son chef de chantier.
M. Chao a signé un contrat l’engageant à construire sa nouvelle maison sous un délais de 2 mois et Bau lui a remis la moitié du budget.
 
A notre arrivée au village, nous avons rendu visite à M. et Mme Chao dont la maison était, en à peine un mois, presque terminée.
C’est un couple particulièrement heureux que nous avons rencontré.

Comme M. Chao avait respecté le contrat qu’il avait signé, Bau lui a remis la dernière partie du budget.

La construction de cette maison par des professionnels aurait coûté à M. Chao, 90 000 000 VND soit 3 460€.
En récupérant le bois dans la forêt, en demandant aux villageois de l’aider et au chef du village de piloter le chantier, Bau a divisé par 6 le budget ayant permis à M. Chao et à sa famille d’être relogés.

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