L’importance de la robe traditionnelle “Ao Dai” dans la vie de la femme vietnamienne
Plus qu’une robe au sens propre du mot, la robe traditionnelle « Ao Dai », littéralement « robe longue » en français, est devenu une norme esthétique de l’habit féminin et un symbole vietnamien. C’est certainement la combinaison la plus remarquable entre la tradition et la modernité.
De par l’élégance et la grâce qu’il apporte, le « ao dai » est devenu indissociable de l’image des femmes vietnamiennes, que ce soit à l’intérieur du Vietnam ou au-delà des frontières nationales. Il est notamment présent lors des cérémonies officielles, les conférences ou les mariages.
Dans la vie de tous les jours, c’est également un des uniformes populaires des lycéennes et des étudiantes vietnamiennes, même si il n’est pas porté fréquemment. Les hôtesses de l’air portent aussi cette robe comme un emblème national. Enfin le « ao dai » met bien en valeur la beauté et le charme des réceptionnistes d’hôtel et de restaurants… suscitant sans cesse l’admiration.
Qu’est ce que le Ao Dai?
Par rapport aux autres robes féminines vietnamiennes, la forme du ao dai est la plus simple. C’est un ensemble qui comprend une robe en soie moulante au niveau du buste, arrivant à mi-jambe, fendue de deux côtés jusqu’au dessus du bassin, et un pantalon. Cette robe vietnamienne a des manches longues, le cou est serré. La fermeture se fait discrètement sur le côté, à l’aide de petits boutons. Le pantalon est généralement de couleur blanche ou de la même couleur que la robe, d’une taille ample. Il est maintenu par une ceinture élastique cousue dans le haut.
Un peu d’histoire
Le « ao dai » a aussi une longue histoire derrière elle qu’il serait enrichissant de connaître. En effet, son origine remonte au 17ème siècle, lorsque les seigneurs Nguyen et leurs sujets s’installèrent dans le Centre du pays, au contact de la culture Cham très riche. Les robes traditionnelles à quatre pans des femmes Viet ont alors intégré des premiers traits exotiques des habits des Chams, au point de devenir « plus longues ».
A l’origine de l’Ao Dai, la libération de la femme Vietnamienne
Si on discute encore de nos jours de la question de qui fut l’auteur de la création du ao dai sous sa forme actuelle, il est accepté que le ao dai résulte d’un besoin réel chez une certaine catégorie de femmes vietnamiennes de cette époque. Celle-ci avait pour intention de résister aux traditions vestimentaires confucéennes un peu contraignantes, en faveur d’une plus grande liberté individuelle.
Ce besoin a reçu en plus un soutien favorable exprimé par certains groupes novateurs à l’aide de la presse. De plus, des peintres de l’École des Beaux Arts d’Indochine ont contribué de manière importante : ils ont réduit à deux pans les robes traditionnelles au lieu de quatre ou à cinq pans. Le nouveau modèle est aussi moins long, dépassant de peu les genoux. La tunique est remplacé par un pantalon plus léger qui serre plus les jambes et qui couvre jusqu’aux chevilles.
Cependant, avant d’être adopté comme un costume féminin d’usage courant, le ao dai nouveau a surmonté pas mal d’épreuves. À ses débuts, seules les femmes vietnamiennes mariées avec des hommes français en portaient. Petit à petit, le ao dai rénové a séduit des femmes et filles des autres milieux sociaux à partir des années 1940-1945.
Le Ao Dai revu engendrera une véritable « révolution » d’idées, prenant de l’ampleur vers le début du 20ème siècle, affectant de multiples domaines de la vie sociale des vietnamiens.
Le ao dai d’aujour’hui
De nos jours, le ao dai est devenu si courant qu’il existe des versions très différentes pour chaque catégorie d’âge. Non seulement les filles, mais les femmes d’âge mur ou même les vieilles femmes ont leurs propres modèles avec des couleurs très spécifiques.
Les femmes mûres préfèrent les couleurs foncées et des tissus plus épais. Les lycéennes, par exemple, aiment plutôt des ao dai blancs, une couleur symbolique de la pureté et de la virginité…
Malgré la concurrence de nouveaux modèles vestimentaires vietnamiens, le ao dai a trouvé une place solide dans la vie des vietnamiens. L’image du ao dai dépasse même les frontières du pays. Il suit les pas des vietnamiens dans les pays étrangers et représente un symbole du Vietnam. Dans les concours internationaux de beauté, une représentante doit porter le ao dai lors de son défilé. Pour des créateurs de mode, le ao dai est toujours une nouvelle inspiration tels que la collection de Giorgio Armani, Ralph Lauren, Calvin Klein. C’est un modèle sans doute unique qui franchit des limites du temps et de l’espace.
En 1995, le Ao dai vietnamien a eu l’honneur de recevoir le prix de “ meilleur costume traditionnels” lors du Concours international de beauté.
Le Ao dai du Viet Nam n’est pas seulement une affaire d’esthétique. Il est également un ambassadeur culturel, historique et traditionnel. C’est “l’âme nationale” des femmes vietnamiennes. Pour les artistes contemporains, comme des créateurs de mode, le ao dai est une source d’inspiration infinie !
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