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Histoire du Vietnam

Dramatique et héroïque, l’histoire du Vietnam a touché le monde entier. Connue pour ses nombreuses guerres et les multiples occupations coloniales. Les différentes guerres du Vietnam témoignent de grandes souffrances. Mais L’histoire du Vietnam est aussi ponctuée de  réussites qui rendent fier le peuple Vietnamien.

Il semble que de tout temps le peuple Vietnamien n’est jamais cessé de repousser l’envahisseur et d’aspirer à la liberté et à l’indépendance.

Cette indépendance fut officiellement reconnue le 2 septembre 1945.  Jour où le président Ho Chi Minh a proclamé la Déclaration d’Indépendance, Une nouvelle page d’histoire commençait pour le peuple vietnamien ! Une ère d’indépendance et de liberté !

Nous ne prétendons pas ici  à un développement exhaustif  de l’histoire du Vietnam. Voici dans cet article les grande lignes de l’histoire du Vietnam résumé qui l’ont amené à  celui d’un pays indépendant et autonome.

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Le pont Long Bien à Hanoï

La période semi-légendaire  (-1000 av JC)

A partir de 1000 ans avant Jésus Christ.

Il faut savoir que le premier document historique connu relatant les fait de l’histoire du Vietnam ne remonte qu’a 1339 après Jésus Christ. Jusqu’alors, faute de documentations écrites; l’histoire du Vietnam se raconte, mélangeant histoire et légendes…

Voici donc les prémices de l’histoire du Vietnam, une légende qui  remonte à la  nuit des temps.  A en croire les annales, le roi Lac-Long, illustre descendant des Hông-Bàng, de la lignée des dragons (animal fabuleux des mers du Sud et considéré comme le totem majeur des premiers Viêt) se maria avec une immortelle, nommée Au-Co, descendante des génies de la montagne.

De cette union, naquirent cent garçons tous beaux et forts. Après cet heureux événement, le prince et la fée, conscients de la fugacité de l’existence et de la brièveté inéluctable du bonheur humain, résolurent de se séparer. Au-Co partit alors vers la montagne avec cinquante de leurs enfants.

Les autres suivirent leur père vers les rivages des mers du Sud. Cette dissémination aurait permit la naissance des cents régions du Vietnam (Bach Viêt), réparties sur une zone très vaste comprise entre le Fleuve Rouge au Nord, le Champa au Sud, la mer de Chine à l’Est et le Tseu Tchouan à l’Ouest. De toutes ces principautés, la plus dynamique et la mieux organisée semblait être le Lac-Viêt, ou Van-Lang, littéralement le Pays des lettrés, dont l’étendue correspondait à l’actuel Nord Vietnam jusqu’à la partie septentrionale du Centre Vietnam.

De la légende à l’histoire du Vietnam

La légende laisse place  à l’Histoire à partir de 257 avant JC, le roi An-Duong, un souverain Chinois, descendant des Thuc régnant sur le royaume de Tây-Au, l’actuel Yunnan (Chine), furieux de s’être vu refusé la main d’une princesse vietnamienne, leva une armée et entreprit l’annexion du Lac-Viêt. Il en fit le royaume de Au-Lac, (raccourci de Tây-Au et Lac-Viêt). Le roi An-Duong régna jusqu’en 208 avant JC grâce notamment à la protection d’une citadelle en forme de spirale, appelée Loa-Thành.

En 206 av JC, le général Chinois Zha-Tuo, appellé par les Vietnamiens renverse le roi An duong .  Appelé  le « Général Triêu-Dà » il régnait sur le Nam-Viêt, une des cent principautés Viêt de la zone côtière située au Nord-Est de l’actuel Tonkin, il  soumit le royaume d’Au-Lac, grâce à un subterfuge matrimonial.   Un semblant de mariage entre son fils Trong-Thuy et la Princesse My-Châu, fille du roi An-Duong, permit la conquête de la citadelle aux neuf enceintes, réputée jusqu’alors inviolable.

Il fonde la dynastie des Yue du Sud ou « Dynastie Trieu » et se proclame  roi du  Nam Viet.

La dynastie des Triêu régna jusqu’en 111 avant JC, date d’établissement de la première domination chinoise dans l’histoire du Vietnam.

Histoire du Vietnam fleuve de Bach Dang

La domination chinoise (111 av .JC – 939 ap .JC)

Ce fut alors la longue nuit de l’histoire du Vietnam, une nuit de dix siècles, au cours desquels la civilisation chinoise allait solidement s’implanter dans le pays. Il y eut, certes, de nombreux soulèvements, comme ceux des sœurs Trung en 39-43 après JC, de Triêu Au en 248, de Ly Bôn en. 544, de Phùng Hung en 791, mais les uns furent vite réprimés, tandis que les autres ne connurent qu’un succès éphémère.

La domination chinoise, qui dura à peu près 1.000 ans, de 111 avant JC à 938 après JC, peut être divisée en quatre périodes distinctes :

– Première domination chinoise (111 av. JC – 43 ap. JC).

Le Général chinois Lou Po-to (Lô-bac-Duc) détruit le royaume de Nam-yue (Nam-Viêt) en 111 av. JC. Le protectorat chinois est établi sur le Tonkin (Giao-Chi). En 39-43 ap. JC révolte des soeurs Trung-Trac, Trung-Nhi, héroïnes nationales du Viêt-Nam.

– Deuxième domination chinoise (44-543 ap. JC).

Période des grands gouverneurs chinois civilisateurs : Si Nhiêp, Tich Quang, Sinisation du Viêt Nam (appelé alors: Giao Chi, puis Giao Châu). Formation du Lin-Yi, noyau du futur Champa. Campagnes des Chinois contre le Champa.

– Dynastie des Ly antérieurs (544-602)

Période confuse. Les Chinois se maintiennent, malgré plusieurs dynasties vietnamiennes éphémères et parfois rivales : Ly antérieurs, Triêu postérieurs, Ly postérieurs. Légende de la résistance de Ly Nam Dê au Lac de la Nuit. Le royaume reçoit le nom de Van-Xuân, puis de Viêt.

– Troisième domination chinoise (603- 938)

Nouvelle période de domination chinoise, le  pays reçoit les noms de An-nam-dô-hô-phu (Protectorat Général d’Annam) ; Trân nam dô hô phu (Protectorat général du Trân- Nam). Les T’ang (618-907, et 923-936) marquent le Tonkin de leur empreinte par le Gouvernement de Kao P’ing (Cao Biên), la fondation de Dai – La et une forte organisation administrative. Cependant de nombreux soulèvements ont lieu.

Les grandes dynasties nationales (939- l945)

L’indépendance nationale

Il faut attendre le Xe siècle pour que prit fin la longue domination chinoise. La célèbre victoire de Bach Dang marque l’histoire du Vietnam. En l’année de grâce 939, Ngô Quyên chassa les Chinois du pays et fonda la première dynastie nationale.  Alors vont s’enchainer un système de pouvoir basé sur des dynastie d’une durée de mille ans environ.

Pendant dix siècles, huit dynasties allaient se succéder sur le trône du Viêt Nam, avec la même volonté d’organiser et d’agrandir le royaume.

Dynastie des Ngô (939-967)

La capitale du pays est à Cô Loa dans le nord du Vietnam. En 944, à la mort de Ngô-Quyên fondateur de la dynastie, le royaume tombe dans l’anarchie et est partagé entre douze seigneurs. C’est la période des douze « Su quân ».

Dynastie des Dinh (968 – 980)

A la suite de cette période trouble sortira le premier roi vietnamien vraiment indépendant de l’histoire du Vietnam : Dinh Tiên Hoàng (963-979) qui fonde la dynastie des Dinh. Le royaume prend le nom de Dai Cô Viêt.

Dynastie des Lê antérieurs (980 – 1009)

Marquée par les luttes contre la Chine et le Champa et la soumission des éléments de trouble à l’intérieur.

Dynastie des Ly antérieurs (1010 – 1214)

La capitale est fixée à Thang-Long (Hanoi) en 1010. Poursuite des luttes contre la Chine et le Champa, effort d’unification du pays, organisation militaire, administrative, économique du pays. Grande prospérité du Bouddhisme. Cela fait le développement du Bouddhisme dans la culture vietnamienne. Le royaume s’appelle Dai Viêt (de 1054 à 1164) puis Annam jusqu’en 1802.

Dynastie des Trân (1225 – 1400)

Poursuite de l’oeuvre d’unification et d’organisation. Luttes victorieuses contre les Mongols au cours desquelles se distingue le Maréchal- Prince Trân-Hung-Dao, devenu héros national. Le pays prend le nom d’Annam (1164) qu’il gardera jusque 1802.

Dynastie des Hô (1400 – 1407)

Hô Qui Ly usurpe le trône. Le pays est la proie de troubles intérieurs graves ; les Chinois s’immiscent dans les affaires intérieures.

Domination chinoise des Ming (1407 – l427)

Les Ming finissent par contrôler l’Annam de 1407 à 1427.

Dynastie des Lê (1428 – 1789)

Lê Loi partant de Lam Son (Thanh Hoa) chasse les Chinois dominateurs après une lutte acharnée de dix ans. Il fonde en 1428 la dynastie des Lê marquée par les faits suivants :

– Organisation militaire, administrative et judiciaire (code des Lê) très poussée

– Développement de la littérature et des études historiques et géographiques. Les ouvrages sont écrits en caractères chinois ou en écriture démotique (nôm). Les écrivains les plus renommés du Viêt-Nam ont vécu sous cette dynastie

– Triomphe du confucianisme et de la doctrine des lettrés

– Introduction du christianisme par les missionnaires européens. Contacts des vietnamiens avec les commerçants et aventuriers étrangers

– Création du système de transcription quôc-ngu par le Père Alexandre de Rhodes

– Victoire définitive sur le Champa. Occupation du Sud Viêt-Nam au moyen de mariages dynastiques. Mariage de princesses vietnamiennes avec les rois du Champa et du Tchen-La

– Luttes entre les seigneurs du Nord (Trinh) et les seigneurs du Sud (Nguyên)

Histoire du Vietnam roi Quang Trung
Hero national Quang Trung

Dynastie des Nguyên (1802 – 1945)

Gia Long, après avoir défait les seigneurs du Nord et la dynastie des Tây Son (1788-1802), fonde la dynastie des Nguyên. Le royaume s’appelle  alors le Viêt Nam de 1804 à 1820, Dai Nam à partir de 1820.

Le Viêtnam aurait pu connaître quelques siècles de répit, sans cette rivalité plusieurs fois séculaire entre les Seigneurs Trinh au Nord et les Seigneurs Nguyên au Sud, qui narguaient l’autorité des rois Lê et constituèrent deux fiefs indépendants, au détriment de l’unité nationale. Ces rivalités mirent le pays à feu et à sang dès 1627 et durèrent jusqu’en 1775, date à partir de laquelle ces deux familles connurent la décadence.

Heureusement, l’esprit qui animait les premiers Viêt était resté le même. Dans les moments les plus critiques de l’histoire, des patriotes clairvoyants apparurent toujours au bon moment pour opérer la réunification du Pays.

C’est ainsi que de la masse paysanne surgirent les Frères Tây Son, qui profitèrent des divisions intérieures pour lever l’étendard de la Libération. Ils chassèrent en même temps les Nguyên et mirent en fuite le dernier souverain des Lê. L’un d’entre eux, Nguyên Huê, se proclama Empereur, sous le nom de Quang Trung, et avec lui le pays retrouva son unité première. Malheurement il mourut en 1792, sans pouvoir assurer la pérennité de la dynastie.

Réunification

Entre temps, dans le Sud, Nguyên Anh, le successeur des Seigneurs Nguyên, reprenait l’attaque contre les Tây Son, de plus en plus affaiblis, et parvenait en 1801 à unifier à nouveau le pays, après 27 années de lutte. Il se proclama alors empereur en 1802 et pris comme nom de règne celui de Gia Long, raccourci de Gia Dinh (Basse-Cochinchine) et Thang Long (capitale du Nord Viêt Nam) ; il adopta comme appellation nationale celle de Viêtnam, pour bien signifier qu’elle englobait à la fois les territoires de l’ancien An Nam (le Tonkin proprement dit) et le Viêt Thuong correspondant à l’ancien Cham-pa, auquel devait s’ajouter la Basse-Cochinchine.

A partir de Gia-Long, le Viêtnam allait connaître une courte période de paix qui devait être interrompue vers la seconde moitié du XIX° siècle par l’irruption d’escadres françaises dans ses eaux territoriales.

Les Rois sous la dynastie de Nguyen  :

Gia Long (1802-1819):

C’est le premier roi de la dynastie Nguyen dans l’histoire Vietnamienne. Thang Chung, Nguyen Phuoc Anh ou Nguyen Anh. Né à Hué en 1759, neveu cadet du seigneur de Hué, Dinh Vuong, il est considéré comme le fondateur de la dynastie des Nguyen. Il eut 31 enfants (13 fils et 18 filles).

Minh Mang(1820-1840):

Nguyen Phuoc Dam, né en 1791, 4ème fils de Gia Long, législateur rigide, il entame durant son règne une politique aux antipodes de celle de son père, anti-européenne et anti-chrétienne (en 1825, il lança les premiers édits de persécution contre les Chrétiens), et centralisa¬trice. Prince éclairé, actif, pourvu de talents d’administrateur, il fit exécuter de nombreux travaux d’utilité publique, réglementa les études, etc. Il mourut d’une chute de cheval. Il eut 142 enfants (78 fils et 64 filles) dont Prince Tuy Ly et Prince Tung Thien.

Thiêu Tri(1841-1847):

Miên Tong ou Nguyen Phuoc Hoang Thi. Fils aîné de Minh Mang, né en 1807, il poursuivit la politique de son père et mourut d’une attaque d’apoplexie provoquée, paraît-il, par la fausse nouvelle que des navires français se disposaient à bombarder les côtes vietnamiennes. Monarque peu ouvert aux idées réformistes, il se montra résolument hostile à la présence, il est vrai de plus en plus dissolvante, des Européens. Il est réputé avoir fait détruire les objets d’origine occidentale dans le palais. Sous son règne, le Viêt Nam atteignit sa plus grande extension car en 1846, le Cambodge lui aurait cédé la Cochinchine. Il eut 64 enfants (29 fils et 35 filles).

Tu Duc(1847-1883):

Nguyen Phuoc Hoang Nham. Né en 1829, fils cadet de Thiêu Tri et d’une femme de la province de Go Cong (Cochinchine), il fut couronné en novembre 1847 au dépend de son frère aîné Hong Bao, qui fomenta une révolte en 1848. La réaction de Tu Duc fut très violente ; il fit exécuter son frère ainsi que toute sa famille. Accusés de complicité dans ce soulèvement écrasé dans le sang, les chrétiens eurent à subir de nouvelles persécutions. Sa politique anti-religieuse offrit à la France et à l’Espagne un prétexte pour intervenir. Son règne fut endeuillé non seulement par le démembrement progressif du Viêtnam, mais aussi par le fait que l’Empereur ne put avoir d’héritier. En 1845, la variole suivie d’une complication testiculaire le rendit stérile. Ceci explique les graves crises dynastiques à venir.

Duc Duc(1883):

Fils du Prince Thoai Thai Vuong (+1877), le frère cadet de Tu Duc. Adopté par ce dernier, il lui succéda en juillet 1883, sous le contrôle d’un conseil de régence (dont Nguyen Van Tuong et Ton That Thuyêt). Trois jours après son avènement, il fut déposé et condamné par la cour de Huê à mourir de faim à cause de sa « débauche » (n’avoir pas suivi les prescriptions du deuil et du jeûne). Muré dans un ancien pavillon de repos de son prédécesseur, appelé depuis pavillon Duc Duc, il y meurt au bout d’une semaine. Ce pavillon situé dans l’enceinte de la Citadelle, à l’ouest de la Cité Interdite, fut transformé en pagode à sa mémoire.

Ham Nghi(1884-1885):

Né à Hué en 1870, frère de Kiên Phuc, couronné roi d’Annam avec l’assentiment de la France le 2 août 1884 à l’âge de 13 ans, sous la tutelle des régents Tuong et Tuyêt. Lors du guet-apens de Hué, la nuit du 4 au 5 juillet 1885, il prit la fuite avec Tuyêt et se réfugia avec des mandarins (dont le père d’Hô Chi Minh ) à Cam-lo où des approvisionnements avaient été préparés et d’où fut dirigée l’insurrection contre le protectorat (mouvement Can Vuong). Ham Nghi fut déchu du trône et remplacé par Dong Khanh.

Traqué par le capitaine Boulangié de l’escouade des chasseurs annamites, chef de poste de Tha-nac, il fut livré par des Muong, en décembre 1887, à Ta bao, petit village du Haut Giai, après trois années d’errance dans les provinces de Nghê-tinh et du Thanh hóa. Exilé en Algérie (1888), il y sera connu sous le nom de Prince d’Annam. Il se marie en 1904 avec une jeune pied-noir d’Alger, fille du procureur général. Il mourut en 1947.

Duy Tan(1907-1916):

Né en 1899. “Qui a tué le Prince Vinh San ?» En avril 1987, grâce à la volonté de ses enfants et à l’aide importante de M. Jacques Chirac, les restes mortels de l’empereur Duy Tan. Ils font l’objet d’une exhumation en Afrique et sont transférés à Hué au Viêt Nam. Une importante cérémonie marque l’événement et Duy Tan repose depuis auprès de ses ancêtres. Détrôné en 1916, il n’a jamais abdiqué, à ce titre, il demeure le dernier empereur d’Annam.

Khai Dinh(1916-1925):

Né avec le titre de Buu Dao, en 1885. Fils unique de Dong Khanh, proclamé empereur le 18 mai 1916, à l’âge de 31 ans. Choisi dans des circonstances difficiles, il eut à lutter pour affirmer une souveraineté érodée par l’administration française. Cherchant à développer un empire moderne, il supprima les concours de lettrés devenus sans rapport avec la réalité contemporaine. Il fut le premier souverain vietnamien à accomplir un voyage en France où il espérait faire comprendre le désir d’autonomie du Viêtnam par le retour à un véritable protectorat. Frappé d’impuissance, il ne put procréer et ne laissa point d’enfant. Il mourut en novembre 1925.

Bao Dai(1925-1945):

Né prince Vinh Thuy en 1914, fils adoptif de Khai Dinh, couronné en juillet 1926, à 12 ans. Séjourne plusieurs fois en France. Se heurte à l’administration qui le confine dans un rôle représentatif. En août 1945, il abdique et le nouveau régime Viêt Minh le nomme Conseiller Suprême.En 1946, il s’installe à Hong Kong. La France fait appel à lui en 1948, considérant son abdication comme un intermède sans portée. La défaite de Diên Biên Phu permet aux Etats-Unis de placer à la tête du pays Ngô Dinh Diêm qui chasse l’empereur le 23 octobre 1955 par un référendum truqué. Il était détenteur du sceau impérial jusqu’à son décès en juillet 1997 à Paris.

Des madarins Nguyen histoire du Vietnam
Des mandarins NGUYEN

La colonisation française (1862-1945)

 En 1883, la France annexe le Viêt Nam à son empire colonial. La Cochinchine au sud devient colonie française, ainsi que les villes de Hanoï, Haiphong et Tourane. Le reste du territoire, Tonkin au nord, Annam au centre, reste en principe sous l’autorité directe des empereurs Nguyễn au sein d’un protectorat. Le Viêt Nam fait désormais partie de l’Union indochinoise qui comprend également les Royaumes du Laos et du Cambodge actuels.

Histoire du Vietnam ancienne capitale de Hanoi
Ancienne Hanoi

Depuis l’arrivée des soldats de l’empereur Napoléon III, les Vietnamiens n’ont cessé de se révolter contre l’emprise coloniale. De Phan Boi Chau à Hô Chi Minh en passant par Ngô Đình Diệm et l’empereur Bảo Đại.  Les résistances vietnamiennes contre la colonisation française se sont succédées, des révoltes et soulèvements paysans à celles des lettrés tel que  Phan Châu Trinh. Une autre tentative de renversement notable est celle de l’empereur Duy Tan détrôné en 1916 pour patriotisme et exilé à l’île de la Réunion par l’Administration coloniale.

En 1930, le Parti Communiste Indochinois est fondé par un certain Nguyen Sinh Cung, ce dernier se faisant successivement appeler Nguyên Tat Thanh et Nguyên Ai Quôc (Nguyên le Patriote), puis enfin  Ho Chi Minh (lac de sagesse ou lac de lumière). Il est considéré comme un des pères fondateurs du Parti communiste français et le Président de la République Démocratique du Viêt Nam.

Références cinématographiques de cette époque

Le film français Indochine  rapporte cette période de l’histoire du Vietnam  des années 1920-50.

Le film américain « Un Américain bien tranquille » d’après un roman de Graham Greene (A quiet American) rapporte l’histoire u Vietnam lors du régime de Ngô Đình Diệm de 1955-1963.

Fin de la colonisation française et indépendance du Vietnam (1945 – 1954)

Enfin, a la suite de la neutralisation de l’autorité française, le 9 mars 1945, par les forces japonaises stationnées au Viêt Nam, un premier gouvernement national présidé le professeur Trân Trong Kim s’installait à Hué, en avril de la même année. Par la suite, plusieurs gouvernements se succédèrent à une cadence assez rapide. Chacun d’eux ayant dû faire face à de nombreuses difficultés sur le plan interne aussi bien que sur le plan extérieur.

Le deux septembre 1945,  le président Ho Chi Minh déclare la Déclaration d’Indépendance, marquant la naissance de la République démocratique du Vietnam, l’actuelle République socialiste du Vietnam. Depuis ce jour, le 2 septembre est la fête nationale du Vietnam.

Cette accession de fait à l’indépendance n’en restait pas moins sans valeur sur le plan international. Ce n’est que dix ans plus tard, c’est- à-dire le 4 Juin 1954, que le Gouvernement de la République Française officialisait juridiquement l’indépendance du Viêt Nam, lequel, par voie de conséquence, recouvrait légalement à cette date ses frontières historiques, telles qu’elles figuraient dans les relevés topographiques officiels de 1862.

Opera de Hnoi histoire du Vietnam
Opera de Hanoi

La guerre du Vietnam (1954 – 1975)

La grande joie du peuple vietnamien fut de courte durée. En effet, le destin du pays n’en était pas pour autant scellé : un mois plus tard, le 21 Juillet 1954 exactement, la Conférence de Genève entérine les accords de cessez-le-feu intervenus entre la France et le Viêt Minh. Il décrétait la scission du territoire national en deux portions à peu près égales. Selon une ligne de démarcation constituée par le 17e parallèle, approximativement à la hauteur de la Rivière Bên Hai, dans la province de Quang Tri (Centre Viêt Nam).

Scission du territoire et début des tensions nord sud.

Les provinces se trouvant au Nord de cette rivière relèveraient désormais de la République Démocratique du Viêt Nam. Tandis que les territoires situés au Sud allaient passer d’abord sous la juridiction de l’Etat du Viêt Nam, ensuite sous celle de la République du Viêt Nam fondée le 26 Octobre 1955, après un référendum populaire.

La partie Nord est dirigée par un régime communiste, la république démocratique du Viêt Nam. Le Sud devient la république du Viêt Nam, fermement anticommuniste et soutenu par les États-Unis.

L’hostilité est grande entre les deux pôles vietnamiens. Cela qui amène les États-Unis à s’impliquer plus grandement, sous le prétexte de maintenir la paix. C’est le déclenchement de la guerre du Viêt Nam. 

La guerre du Vietnam, tragique événement de l’histoire du Vietnam.

Un conflit affreux qui bouleversera le monde entier débute. Il  oppose le Vietnam du Sud, sournoisement secondé par les Etats-Unis, au Vietnam du Nord. Cette guerre, causant la mort de millions de personnes se termine  20 ans après. Le conflit s’avérant insoluble et de plus en plus impopulaire les troupes américaines se retirent.

Date clé de l’histoire du Vietnam : le 30 avril 1975 la chute de Saigon

La fin de la guerre du Vietnam est marquée par la date du 30 avril 1975, jour de la chute de Saigon et marque fortement l’histoire de Saigon. Les forces communistes investissent la métropole du Sud à midi précise. Moins d’une heure plus tard, les chars s’imposent devant le palais présidentiel. Le chef des troupes du sud Big Minh reste acceptant sa défaite, vaincu, alors que l’ambassadeur américain Graham Martin s’est enfui par hélicoptère plus tôt le matin . Big Minh  est le dernier président du Sud-Vietnam dans l’histoire du Vietnam. Son mandat aura été de deux jours.

« Les boat people »

Cet événement fait suite à un événement marquant de l’histoire du Vietnam. Le départ d’un million de Vietnamien du sud vers les pays étranger, les boat-people.

Malgré des désaccords forts à l’intérieur du Vietnam, amenant à des mouvement de population désespérés, c’est la fin de 30 ans de guerres. Le Vietnam va récupérer sa souveraineté, la démarche est entamée le 2 septembre 1945, lors de la déclaration d’Indépendance faite par Ho Chi Minh.

1976 : c’est réunification officielle en République socialiste du Viêt Nam. Hanoï devient la capitale du pays réunifié et, dans le même temps, Saïgon devient Hô Chi Minh Ville. Le pays passe dans son intégralité sous le régime communiste qui perdure jusqu’à nos jours.

De 1975 en nos jours

De 1975 à 1982: plus d’un million furent envoyées en « camps de rééducation » ou dans les « nouvelles zones économiques ». Leurs biens personnels (habitations, commerces, entreprises, terres…) furent confisqués pour une période plus ou moins longue. Plus d’un million de Sud-Vietnamiens fuirent le pays. Au total, trois millions de personnes quittèrent l’Indochine entre 1975 et 1997 selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

En janvier 1979: le Việt Nam envahit le Cambodge avec la Troisième Guerre d’Indochine sur deux fronts.

Au Sud contre le Cambodge pour libérer ce pays des Khmers rouges prochinois. Ils massacrent les régions frontalières avec le Việt Nam.

Au nord avec la République populaire de Chine à travers le contentieux sino-vietnamien millénaire. L’occupation vietnamienne au Cambodge durera dix ans pour stabiliser le pays jusqu’à la relève par l’ONU.

De nos jours

En 1986 : le marché et la production sont libéralisés avec l’économie politique vietnamienne.

Année 1992 : les relations diplomatiques sont rétablies avec les États-Unis et normalisées avec la République populaire de Chine.

En 1994: l’embargo américain est levé, les relations américano-vietnamiennes se normalisent, et l’économie de marché commence à s’appliquer.

Le Viet Nam est officiellement une république socialiste. Le  parti autorisé est le Parti communiste vietnamien, contrôle toutes les institutions politiques ainsi que l’économie du pays. L’organe suprême de l’État est l’Assemblée populaire, renouvelée tous les cinq ans. Celle-ci est élue au suffrage universel. Par ailleurs, l’Assemblée populaire élit le président de l’État au rôle symbolique et le premier ministre et son gouvernement. Ils sont les deuxième et troisième personnages de l’État. En effet, au Viet Nam, le premier personnage de l’État est le secrétaire général du Parti communiste.

Homme au pouvoir en 2022 :

Président de la République Socialiste du Vietnam : Nguyễn Xuân Phúc

Premier Ministre du Vietnam : Phạm Minh Chính

Secrétaire Général du Parti Communiste du Vietnam : NGUYEN PHU TRONG

Gestion de la crise covid 19

Jusque ce jour, la réponse du Vietnam pour contenir l’épidémie de Covid 19 à été considérée comme efficace. Nous vous donnons les détails dans notre article sur la Gestion crise Covid 19 au Vietnam.

Pour aller plus loin dans l’histoire du Vietnam

A la lecture de ces lignes, vous en savez un peu plus sur l’histoire du Vietnam. Si vous vous voulez approfondir vos connaissances, Horizon Vietnam Travel vous conseille plusieurs musées à Hanoï lors de votre voyage au Vietnam

Vidéo sur l’histoire du Vietnam

 

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